C’est l’univers du chateau de Pierre Alain Challier et Bertrand de la Tour, qui ont inspiré Jean-Pierre Formica, en proposant « La Chambre Verte ». Cette œuvre majeure, réalisée in situ, se découvre comme on réinvente un site oublié : un oppidum mêlant dans une nature luxuriante, la trace d’un habitacle hypothétique, éboulement de 200 blocs d'anciennes pierres d'Uzès patinées et moussues, enveloppant une suite de sculptures intemporelles réalisées pour le site : des colonnes en céramique émaillée, érigées comme autant de totems modelés d’empreintes, scarifications et volutes, dans une palette unique de noirs lustrés, s'achevant en arène antique, dans un feu d'artifice jaune, bleu, rouge flamboyant. Un labyrinthe, une spirale, donnant naissance à une explosion de couleurs sur un vestige de mosaïques, entre geyser et volcan, entre Angkor et Pompéi, l'art de la terre et du feu : une archéologie contemporaine.